lundi 11 avril 2011

L'énergie qui garde en vie

Le titre est celui d'un article du blog Jeff au foyer que vous trouverez ici :
http://jeffaufoyer.blogspot.com/2011/04/lenergie-qui-garde-en-vie.html

Ce texte est tellement beau, tellement vrai que je ne résiste pas à l'envie de vous le recopier. Il est vrai qu'il est des enfants qui ont envie de vivre, quelles que soient les épreuves traversées, et qui vont se battre pour rester en vie. Laissons-leur le droit de la croquer ensuite à pleines dents !


"J’y pense tellement souvent. Et quand j’y pense, ça me fait relaxer. Je lâche prise, je me détend plus rapidement et j’arrive à apprécier des moments que je juge difficiles sur le coup. Ses crises de nerfs ou de larmes et ses moments d’énervements deviennent tout à coup beaucoup moins dramatiques.
Lucas a trois ans et il en a dedans. Une tornade d’énergie. C’est pas le genre d’enfant-bibelot qui reste tranquille dans son coin et qui obéit au doigt et à l’œil. Vraiment pas!
Et vous savez quoi? Dans le fond, c’est tant mieux comme ça. Car c’est peut-être ça qui lui a sauvé la vie.
Toute l’énergie qu’il déploie aujourd’hui, Lucas en a eu grandement besoin dès sa naissance. Arrivé au monde 7 semaines trop tôt, il s’est battu sans relâche durant des semaines à l’hôpital pour parvenir à respirer seul, se nourrir et maintenir un rythme cardiaque régulier. Ce fut un combat long et épuisant pour le grand prématuré de seulement 4,10 lb qu’il était.

De me rappeler les moments où on ne voyait presque plus son corps en raison de son masque respiratoire, des nombreuses ventouses collées à sa peau et de tous les fils  qui envahissaient son incubateur me donne encore des frissons. Le bruit des moniteurs qui enregistraient ses signes vitaux m’est resté en tête longtemps, tout comme les regards inquiets des infirmières qui le côtoyaient lors des journées plus difficiles.
Mais Lucas a tout donné et il a vaincu. S’il n’avait pas été si fort, s’il n’avait pas été si énergique et combatif, qui sait ce qui aurait pu arriver.
C’est en pensant au pire de scénarios que je me dis que je me plains parfois pour rien...
Et si…
Quand je suis tanné de courir après mon fils, de lui répéter les consignes et de gérer son énergie, j’essaie de ne plus en faire une montagne. Car ce qui peut sembler être une limite, est en fait une force pour lui. Sa grande énergie ne l’empêche pas de rester tranquille, elle lui permet plutôt d’en faire plus, d’aller encore plus loin que d’autres.
Comme quoi il faut savoir remettre les choses en perspective.
Aujourd’hui, il est en excellente santé. Suffit de le voir nager comme une torpille lors des cours de natation et de le voir courir partout dans la maison pour s’en rendre compte.
Et comme il avait bien failli naître à la 25e semaine de grossesse, je sais que ma conjointe et moi n’aurions jamais connu le p’tit grouillant qu’il est aujourd’hui. Au lieu de nous inquiéter à le voir faire ses cascades ou de nous tordre de rire à cause de ses imitations, nous aurions pu devoir apprendre à vivre avec un enfant lourdement handicapé ou gravement malade.
Continue de courir Lucas! Papa est encore capable de t’attraper!
Et si tu es aussi grouillant aujourd’hui, c’est bien possible que ce ne soit qu’une question d’hérédité.
C’est ce que ta grand-mère dit en tout cas! :)

Jeff"

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