jeudi 19 février 2009

L’altruisme trouverait son origine dès le plus jeune âge

Source : RTFl@sh


Les parents constatent souvent chez leur progéniture une forte et attachante envie d’aider. Ce trait de caractère est au centre d’une étude allemande, publiée dans la revue "Science", qui fait apparaître que la capacité d’altruisme se fait jour chez l’enfant dès 18 mois. C’est en voulant illustrer la sophistication du développement cérébral chez l’enfant en bas âge que Felix Warneken, chercheur en psychologie à l’Institut Max Planck d’anthropologie évolutionniste, en Allemagne, s’est aperçu que ses petits sujets s’intéressaient à toutes les tâches ménagères qu’il effectuait devant eux. Comme suspendre du linge à l’aide de pinces à linge.

Sur l’un des enregistrements vidéo utilisés dans le cadre de cette expérience, un bébé en grenouillère assiste impuissant à la chute d’une pince à linge. Aussitôt, son regard va du visage du chercheur à l’objet tombé au sol. L’enfant se met alors à ramper jusqu’à la pince, puis s’en empare, la pousse jusqu’au pied de l’adulte et tente de la lui rendre. Felix Warneken ne lui avait demandé aucune aide. Il ne l’a pas non plus remercié pour son geste, afin de ne pas détourner ses travaux vers un conditionnement visant à obtenir une quelconque gratification. L’altruisme est en effet une propension à aider son prochain sans rien attendre en retour.

Par la suite, que le scientifique fasse tomber des pinces à linge, renverse des étagères de livres ou égare à dessein le crayon feutre avec lequel il s’apprêtait à écrire, et chacun des 24 tout-petits inclus dans l’expérience s’empressait de lui venir en aide, et ce en une fraction de seconde. Mais uniquement s’il donnait l’impression d’avoir besoin de cette aide. Là est la clé du problème : les bébés ne lui offraient aucune assistance quand il faisait délibérément tomber les livres, pinces à linge et autres objets. Pour être altruiste, l’enfant en bas âge doit avoir la capacité cognitive de comprendre les objectifs d’autrui mais aussi de posséder ce que Warneken qualifie de "motivation pro-sociale", autrement dit un désir de socialisation.

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